Une chanson qui trotte dans la tête, s’en va et revient mais ne vous lâche pas. Comme un air de printemps, qui vous rappelle que le printemps n’est plus et ne reviendra pas. Cette sensation douce et légère venue d’ailleurs, venue d’hier. Une envie de flotter, d’oublier ce goût métallique dans la bouche qui précède les larmes. Mais la douleur est là enrobant chaque geste, chaque pensée. Obnubilante et crispante, elle oppresse, comprime, dilacère le corps et l’esprit jusqu’à ce que les gorges serrées de désespoir laissent échapper un hurlement silencieux.
Ce hurlement est le « Cri d’Edvard MUNCH », le cri d’une âme torturée dans une société scandinave ultra conservatrice et bourgeoise. L’oeuvre d’Edvard MUNCH, artiste révolté, ne peut être dissociée du parcours de l’auteur, marqué par les deuils précoces et le traumatisme. Souvent incompris, son art sera qualifié de dégénéré par le régime nazi.
Par extension, le cri devient celui de la différence invisible. De la différence qui hurle son existence et sa douleur d’être gommée, ignorée.
Une chanson me trottait dans la tête ce soir, elle parlait de magnolias. Le rapport avec le « Cri » direz-vous. Le mystère des associations libres…..
